Haïkus, courts messages du quotidien ou nouvelles s'inscrivant dans l'instant

 

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Le pays des dragons endormis

conte sensible.

 

 

Enfant déjà, je donnais de l’épaisseur à mes rêves.

 Je vivais dans un monde poétique, me permettant de vivre le quotidien d’une famille dont j’étais la presque aînée. 

Dans ce monde de solitude, l’invisible était là, soutenant.

La quête de l’amour inconditionnel est devenu mon présent et mon Gral.

 

J’ai grandi puis vieilli, je ne le sais pas encore mais je vis au pays des dragons endormis.

 

Je marche avec enchassé au plus profond de mon être ma quête enfantine et constante.

Trouver l’amour.

 

Je veux participer à la profonde transformation de l’humanité.

 

 Je ne parle pas du sentiment d’amour, même s’il est agréable de sentir son cœur se gonfler, il reste sujet aux aléas du temps.

Et si cet amour est précieux, il est capricieux, apparaît puis peut disparaître, s’évanouir car ce qui attire un jour peut aussi repousser le suivant. 

 

J’aime croire que nous sommes nombreux à chercher  au-delà, l’amour qui permet au brin d’herbe de s’élever vers le ciel, celui qui vit déjà intrinséquement dans nos ventres assoupis, L’amour inconditionnel. 

 

chapitre 1 ; Je me suis perdue

 

J’ai cherché l’amour autant que j’ai pu.

J’ai cherché l’amour et je ne l’ai pas trouvé.

J’ai cru longtemps que je n’étais pas aimable tout simplement.

 

Alors à défaut, j’ai cherché à être appréciée, non pas pour qui je suis mais pour ce que je faisais.

Perseverente et patiente, j’ai vraiment essayé longtemps, persuadée que chez moi quelque chose ne fonctionnait pas.

J’ai fait de mon mieux, et là, je n’ai trouvé que des humains insatisfaits à la recherche de ce qui leur manquaient.

j’ai beaucoup appris, les vraies demandes et les fausses, j’ai senti dans ma chair  la blessure des enfants bléssés que nous étions tous, jusqu'à être hors d’haleine.

Face à cela, je n’ai plus su que faire, alors je suis partie loin de chez moi au pays des dragons endormis.

Chapitre 2 ; Revenir à soi, marcher à son rythme 

 

Qui suis-je ? Je suis perdue depuis si longtemps...Comment me retrouver.

Ici la nature est puissante et délicate.

 

Chaque jour, je cherche mon chemin à tâton.

Chaque jour, les paysages et leur puissance sous-jacente extirpent l'inutile de ma tête. 

La douceur du vent retire mes oripeaux pas après pas.

A chaque promenade, je reviens plus légère et plus présente. 

 

Les matins gris-bleu laissent les reliefs emmerger de la brume.

Les remords et les incompréhensions s'estompent, ma machoire se décrispe et ma gorge s'ouvre.

Comme une cascade, mes sensations retrouvent mon corps.

Pas après pas, chaque redécouverte m'offre plus d'air.

 Je respire à nouveau.

J'ai marché ainsi plusieurs mois.

 

Chapitre 3 : Retrouver son corps , ses émotions.

 

Nourrie par les allers retours entre mon pays et le pays des dragons endormis, j’ai pu commencer par vivre autrement.

N’ayant plus de sollicitations extérieures aussi impérieuses, et personne d’autre à satisfaire. j’ai pu enfin revenir vers qui je suis.

Qui suis je , que suis je devenue. 

Mon corps douloureux m’appelle et je ne peux plus l’ignorer.

C’est un appel impérieux que je n’aurais ignoré pour personne d’autre.

A quelle point j’ai pu être sourde à moi-même portée à l'extérieur par ma programmation humaine.

J’ai cheminé masquée, illusionnée par mes croyances intégrées. Je suis partie loin de mes besoins en les faisant taire autant que possible.

 Ce long trajet d’oubli m’a mené à ce jour de prise de conscience.

Je me souviens aujourd’hui que je suis arrivée sur terre avec mon seul corps nu.

Après avoir servi d’outil  autant que possible, mon corps se rappelle à ma conscience.

J’ai dû faire face à cette profonde culpabilité de ne pas être suffisamment adaptée pour tout supporter.

J’ai vécu la frustration de ne pas pouvoir exister telle que je suis, accompagnée de la colère et de la tristesse melées intimement.

Une nuit, un orage d’une puissance insoupsonnée a envahi tout l’espace.

 Le ciel ombrageux déchainait ses éclairs et ses grondements sur un océan gris et noir creusé de vagues monstrueuses.

La peur du rejet, de l’abandon sont venus en larmes de fond.

Je suis passé d’un être mental à un être émotionnel.

 Mon corps crie mes émotions aujourd’hui je les perçois inscritent.

 Les émotions d’aujourd’hui, les émotions d’hiers que je n’ai pu intégrer dans leurs puissances, elles sont présentes en je suis.

 Le temps de la libération est venu.

Chapitre 4 : instaurer ses allers-retours, dualité choisie

 

J'arrive au pays des dragons endormis, avant le temps des genets et des digitales et j'en repars après la récolteet l'équinoxe d'automne.

Un chien errant m’accompagne depuis quelque temps, nous marchons ensemble nous nous regardons, nous nous aimons.

Je rythme mes jours avec mes pas, à l'écoute de ce qui existe et m’entoure.

Parfois d’un même pas et parfois chacun dans nos découvertes de l’instant et du chemin.

 

 Ici, l’eau court partout et son chant  aussi, joyeux ou délicat. Sa musique est une bénédiction.

 J’aime particulièrement la cascade, elle est devenue une amie qui me nourrit sur le parcours, me nourrit et m’épure. Pour la première  fois, j’ai entendu son message ; revient dans ton bassin? Chère enfant. J’ai été émue et je l'ai remercié. Elle m’a aidé physiquement à mieux m’installer en moi, en mon bassin.

 

J’entends sourire les dragons. Ils sont particulièrement présents lorsque je traverse la forêt d’eucalyptus. Je me présente et ils se présentent également petits et grands. Je vis les retrouvailles avec emotions et émerveillement. Nous nous connaissons depuis si longtemps.

Enfin mon temps est venu, enfin je suis à ma place, dans mes espaces. 

 

Ainsi traversée,en “je" naît le chant. Il éclot dans cet instant magique sans mots et libre de sa mélodie, rythmé par mes pas. Caramelo étonné me suis, séduit.

 

 Cela fait plusieurs jours qu’il repose et mange à la maison. La nuit c’est autre chose.

La nuit lui appartient et il revient au petit matin.

La vie gagne en puissance, en profondeur, une séreinité nouvelle s’installe dans mon bassin d’eau comme le cresson ( le crée son) à la source.

 

 

A suivre...

 Je suis là epuis la nuit des temps,

 le moment est venu de me laisser enfin la place,

tu es prete comme un fruit mûr a te donner pleinement,

 a te laisser aller à qui je suis en toi, et bientot divin-humain incarné et libéré

 Le citronnier 

Fièrement dressé vers le ciel matinal. La lumière réfléchie le surexpose .

Brillamment élevé, je m'approche.

Sa puissance et sa présence est soulignée par le bruit mat d'un citron rejoignant le sol.

21.08.22

Ces mots nous invitent à ralentir,

                                                          à observer,

                           et à apprécier la beauté poétique dans les détails les plus simples de la vie.

 

 

 

 

Les pieds dans l'eau, entre profondeur et proximité du regard posé.

Les libellules jouent dans la cascade.

L'eau de là fait miroiter leurs ailes.

La nouvelle année, une occasion de recommencer... quelque chose de nouveau, autrement peut-etre. La lumière du jour augmente et avec elle sa promesse d'une sortie de terre, de coquille et de cocon...

Nous ne sommes pas différents, alors je vous souhaites de recommencer cette année au plus proche de votre etre et vous serez en santé, en joie et dans l'envie de partages respectueux du vivant.

En joie et reliés.